A l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète, organisée chaque année le 14 novembre, par la Fédération internationale du Diabète (FID) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Fédération Française des Associations de Malades de l’hémochromatose rappelle les liens étroits entre diabète et hémochromatose.
Le Professeur Pierre Brissot explique les liens anciens et étroits entre ces deux pathologies en ces termes :
« L’hémochromatose est une affection génétique liée à une hyper-absorption digestive du fer qui entraine au fil des années une accumulation de fer dans de nombreux organes. Le foie est en première ligne car il reçoit directement ce fer en provenance du tube digestif. Parmi les autres organes susceptibles d’être affectés il faut citer le pancréas. C’est le dépôt de fer dans les cellules pancréatiques, qui en perturbant la sécrétion d’insuline, va pouvoir donner lieu à un diabète.
Il est ainsi approprié de rappeler que les toutes premières descriptions de l’hémochromatose, faites par des médecins français (Trousseau en 1865 et Troisier en 1871), correspondaient à la forme historique de la maladie, appelée « cirrhose bronzée avec diabète » et que les publications relatives à ces cas ce sont faites dans des Revues médicales françaises consacrées au diabète sucré.
Si dans les années 1970-1990 on situait la fréquence de diabète dans l’hémochromatose entre 60 et 80 % des cas, cette fréquence a considérablement baissé reflétant un diagnostic plus précoce, à un moment donc où l’excès en fer étant moindre, il est moins dommageable pour les divers organes dont le pancréas.
Les liens entre hémochromatose et diabète sont étroits, et, en pratique, de même que chaque fois qu’un diagnostic d’hémochromatose est posé, il convient de rechercher une intolérance au glucose ou un diabète, de même il est essentiel chaque fois qu’un diagnostic de diabète est établi, de s’assurer qu’il ne s’inscrit pas dans le cadre d’une hémochromatose. »
Infographie : https://www.mytherapyapp.com/fr
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